Hey les dragons & dragonnes ! Samedi soir dernier, je me suis fait un petit ciné (en avant-première & en amoureux) : La La Land, le film que tout le monde semble trouver fantastique et incroyable… Alors autant me faire une idée moi-même !
Ce rêve bleu…
Mia est une actrice en devenir, mais pour l’instant elle sert des cafés et passe des auditions… en vain. Sebastian, de son côté, enchaîne les boulots merdiques mais rêve de monter son propre club de jazz. Deux artistes à « La La Land », Hollywood, là où les rêves se font et se défont… une histoire d’amour et de poésie, sublimée par la musique et la voix des acteurs.
Rien à dire, le réalisateur de Whiplash sait créer la magie. Le film révèle des plans somptueux, majestueux, où les chorégraphies soignées laisse place à un décor enchanteur. La photographie est soignée, l’image est belle, on passe d’une scène réaliste à de la pure fantaisie en un battement de cils. Les plans de Los Angeles sont superbes, et on retrouve un filtre « années 50 » tout le long du film.
La musique de La La Land
Omniprésente, c’est le cœur du film. On plonge dans le grand bain dès la toute première séquence, joyeuse et un peu surfaite. Attention, c’est une chanson qui va vous rester dans la tête pendant un bon bout de temps… à la manière de « It’s a small world » à Disneyland. Mais ça fonctionne ! J’ai été happée et moi qui ne suis pas particulièrement friande du genre comédie musicale, j’ai été agréablement surprise. Les chansons sont terriblement bien composées, tantôt douces et mélancoliques (« City of Stars »), tantôt entraînantes et pop (« Start a Fire »), on sent l’amour du réalisateur pour la musique (jazz ou non). Les voix des acteurs, qu’on a pas l’habitude d’entendre chanter, m’ont beaucoup plu et sont un étonnant ravissement.
Le couple Gosling/Stone
… marche à merveille. Qu’ils sont jeunes, qu’ils sont beaux, qu’ils dancent bien. On sent bien une alchimie mais ce n’est pas, selon moi, un couple parfait non plus à l’écran. Un peu trop stéréotypé, un peu trop gentil. J’aurais voulu plus de passion : le personnage de Sebastian est investi dans son job, mais on ne sent pas plus de fougue que ça dans la relation. Quant à Mia, elle est mignonne sans être incroyable non plus. Plus de drame, bon sang ! Il se passe des choses (bon je veux pas spoiler) et ils réagissent de façon posée, tranquille, sans problème. Dommage, selon moi, qu’il n’y ait pas eu plus d’ardeur dans leur amour, finalement très gentillet.
Un classique moderne ?
La La Land est une pépite d’originalité… sans être forcément véritablement authentique. Hommage aux grands classiques du genre comme Casablanca ou Les demoiselles de Rochefort, on s’attache au visuel global, à la musique et au couple dansant. Seulement j’ai trouvé l’ensemble trop retouché, trop parfait, un film véritablement « oscar-bait », un Woody Allen sans Woody Allen. Mais je fais ma difficile, car il s’agit d’un petit bémol sur une partition somme toute incroyablement élégante.